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Enquête Télétravail Xerox – Amérique du nord et Europe

Expérimenté massivement et dans l’urgence lors du confinement, le télétravail pourrait se généraliser. Plébiscité par les salariés et les managers, il fait l’objet de négociations entre syndicats et patronat pour aboutir à un accord.

C’est l’un des faits majeurs des semaines pendant lesquelles les Français ont été confinés pour endiguer la propagation du coronavirus : le télétravail a été massivement adopté, dans l’urgence, et il a plutôt bien fonctionné. Ce n’était pas gagné car seulement 23 % des entreprises françaises étaient prêtes à affronter une telle situation, selon une enquête de Xerox en Amérique du Nord et en Europe de l’Ouest réalisée en mai. À côté des aspects technologique et informatique (29 %), les points qui ont posé le plus de problèmes pendant cette période inédite de travail à domicile ont été la rupture de communication entre les employés (26 %) et le maintien de la concentration (25 %). Pas étonnant dès lors que la France soit le pays où les dirigeants souhaitent majoritairement le retour au bureau de leurs collaborateurs, le plus rapidement possible, d’ici trois mois de préférence alors que 82 % des employés des entreprises interrogées dans les autres pays auront repris le travail au bureau entre 12 à 18 mois en moyenne.

Toutefois, cette période a convaincu une majorité d’entreprises de mieux permettre le recours au télétravail. « À la sortie de cette période inédite, des décisions sont à prendre, et la question de la pérennisation du télétravail se pose », estime par exemple l’ordre des Experts-Comptables de Toulouse Midi-Pyrénées, qui note que « les bénéfices du télétravail ont été identifiés : hausse de la productivité, diminution de l’absentéisme, réduction de certains coûts, etc. De plus, le télétravail s’est transformé en avantage sur le marché du recrutement, la flexibilité d’horaires et de lieux de travail, en font un atout pour se différencier de la concurrence, et notamment pour attirer les nouvelles générations. Par ailleurs sa mise en place facilitée par l’évolution récente de la législation en fait un outil simple à mettre en œuvre. Présentée ainsi, la pérennisation du travail semble une évidence. »

Un sondage réalisé fin août par Zevillage et Neo-Nomade confirme tout cela : des points très positifs ont été listés en faveur du télétravail, mais des aspects plus négatifs sont aussi apparus. Tout le monde n’a pas disposé, en effet, d’un bureau chez soi pour s’isoler de ses proches ou d’un matériel informatique adéquat (grand écran, fauteuil, etc.). D’autres trouvent difficile de s’organiser seul. Les relations avec les collègues et notamment les discussions informelles à la machine à café ont manqué à beaucoup. « La vie au bureau reste agréable pour 81 % des répondants, toutes catégories confondues, point qui fait donc l’unanimité… sans que cela ne signifie y aller à plein temps », souligne le sondage.

(Source : La Depeche)